On n’assure pas la dignité d’un Homme en lui donnant la mort. Arguments-clés contre la décriminalisation de l'euthanasie CARE pense que l'euthanasie est moralement, légalement et médicalement inacceptable. L’euthanasie n’est pas nécessaire pour … Vous pouvez à tout moment utiliser le lien de désabonnement présent dans la Newsletter. Les médecins prêtent serment de ne jamais provoquer la mort délibérément. Selon la loi biblique, ces deux lois représentent une forme de crime et s’opposent à la Volonté divine. La personne n’est pas indigne du fait qu’elle dépend des autres chroniquement ou lorsqu’elle se meurt. Il en résulte une perte de l’autonomie des patients, au profit d’un accroissement de pouvoir de la profession médicale sur les personnes. v La maladie est une épreuve difficile à surmonter, et savoir qu’il n’y a pas de solutions à la pathologie est encore plus dure à surmonter. Le combat contre l'euthanasie est un combat contre le suicide. Ces moyens sont larges, accessibles, de plus en plus élaborés et progressent sans cesse. Pas forcément. 7. Mais la question centrale est la suivante : peut-on faire une règle pour réglementer une exception ? En Belgique, à présent, certains demandent la possibilité d'euthanasier les mineurs dès l'âge de 12 ans. Les demandes d'euthanasie disparaissent lorsque la famille et le patient reçoivent le support ou les soins qui leurs sont dus. Il faut développer ce type de soins en France, afin de soulager au maximum la souffrance des patients. Il existe toujours des issues, même pour les cas plus complexes. D'autres arguments contre l'euthanasie. L’expérience des quelques pays qui se sont aventurés dans la voie de l’euthanasie et du suicide assisté démontre que les pratiques deviennent vite ingérables malgré la mise en place de contrôles et de balises : les protocoles ne sont pas respectés, les consentements non obtenus, les pressions des familles se font fortes et difficiles à gérer. D'où l'idée que l'euthanasie pourrait s'appliquer à des personnes qui craignent de devenir paralysées ou, par exemple, à des malades d'Alzheimer qui savent qu'un jour, ils ne reconnaîtront plus leurs enfants. La liberté et l’autonomie de la personne s’arrêtent là où elles empiètent sur celles des autres membres de la société. Euthanasie: 6 arguments contre le projet de loi 52. 6. C'est à cette étape que nous en sommes avec l'euthanasie et le suicide assisté. Tu ne tueras point Nos sociétés débattent régulièrement du droit à l’avortement ou à l’euthanasie. 3. Prolonger la vie c’est parfois prolonger la maladie, prolonger l’agonie et prolonger les souffrances. Parfois, en médecine, il n'y a pas de solution. L'euthanasie doit aussi être distinguée des « soins palliatifs », dont le but premier n'est jamais de provoquer le décès des patien… Pour exercer vos droits. Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation. Les patients qui demandent à mourir changent aussi souvent d’idée avec le temps. - Moralement : En tant que société, nous avons une obligation morale et une responsabilité sociale à prendre soin des personnes âgées, mourantes ou handicapées. Savoir que l'euthanasie est une alternative possible, c'est penser, le jour venu, qu'on ne nous laissera pas tomber. Le médecin qui participe au suicide encouragera par son geste le suicide au niveau de la société. La solution pour assurer le « mourir dans la dignité » demeure avant tout dans l’approche palliative compétente, le respect, l’accompagnement et la tendresse envers ces personnes. Le médecin qui participe au suicide encouragera par son geste le suicide au niveau de la société. Pour ou contre l'euthanasie ? Quant aux souffrances psychologiques causées par une maladie incurable, nous considérons qu'elles sont à prendre en compte avec autant d'importance. L’euthanasie aura des retentissements défavorables sur les attitudes sociales envers les personnes gravement malades, avec des handicaps, ou d’un âge avancé. L’euthanasie est donc en contradiction avec les exigences de dignité et de véritable compassion qui sont au cœu de la médecine. Cela explique peut être. 2. Il a été une valeur forte de générations de médecins qui y ont adhéré. Alors que la Belgique vient tout juste d'autoriser l'euthanasie des enfants -sans limite d'âge! Pour la très grande majorité, les bons soins médicaux, le traitement de la dépression ou l’approche palliative sont les solutions à leur demande. Je suis pour l'euthanasie réglementée. Ainsi il y a des arguments pour et contre. Il doit également être épaulé par une personne de confiance, qui doit veiller à ce que sa volonté soit respectée. Comment justifier une loi qui s'appliquerait à une minorité ? Approche philosophique et débat | L’euthanasie fait toujours parler d’elle. Dès qu’on accepte de faire mourir les patients dans un état terminal et qui le demandent, on devient confronté à la demande des malades avec des handicaps et des atteintes chroniques qui les minent, puis à celle des patients avec des atteintes psychologiques, puis à s’interroger sur le sort des nouveaux-nés fortement handicapés…qui ne demandent pas à mourir. Et suggérer que la légalisation d'une certaine forme d'euthanasie semble inéluctable pour deux raisons: l'une est noble, l'autre est financière." En terminant nous retenons 9 arguments pour lesquels l’euthanasie et le suicide assisté ne devraient jamais être dépénalisés au Canada 1. 1. Par ailleurs, je ne vois pas pourquoi, au nom de quoi l'on devrait exiger du personnel médical qu'il donne la mort. Nous n'opposons pas les deux, euthanasie et soins palliatifs doivent être complémentaires. Doit-on légaliser l’euthanasie ? Communion de prière pour la Vie : "Jésus, Marie, protégez la vie " ! Pourquoi êtes-vous opposé à la légalisation de l'euthanasie ? Au nom d'un principe moral et d'une cohérence juridique, je défends l'idée que dans certains cas, collégialement, la décision d'euthanasier soit prise par une équipe, bien évidemment à la demande du patient et de l'entourage. Bernard-Marie Dupont, généticien et diplômé de philosophie, a publié en 2011 l'essai D'un prétendu droit de mourir par humanité. Faut-il autoriser, sous forme de légalisation ou de dépénalisation, l'euthanasie ? Savoir que l'euthanasie est une alternative possible, c'est penser, le jour venu, qu'on ne nous laissera pas tomber. Elle a replacé le patient et ses droits au centre de la question de la fin de vie, en permettant aux malades incurables de ne pas être soignés avec acharnement. 10- L'euthanasie pourrait devenir une méthode économique de « traiter » les personnes en phase terminale. C'est contraire à sa culture, à sa philosophie. L’euthanasie ferait des hôpitaux des endroits non sécuritaires. Les demandes d'euthanasie disparaissent lorsque la famille et le patient reçoivent le support ou les soins qui leurs sont dus. 1-Une société ne rompt pas avec l’interdit de donner la mort sans conséquences. Mais le débat reste vif entre les "pour" et les "contre". Vision de la dignité humaine (comme le remarque le philosophe Simon Blackburn, cet argument est … Un autre argument contre l’euthanasie est que cette pratique n’est pas nécessaire si de bons soins palliatifs sont mis en place car ces derniers peuvent soulager la douleur, apaiser la souffrance psychique, sauvegarder la dignité de la personne malade et soutenir son Non à l'euthanasie et au suicide assisté : Aucune condition particulière ne les justifie (2/2), Cardinal Parolin : L'Europe a perdu la Foi, Espagne : Les médecins andalous contre la loi sur l'euthanasie, France : Proposition de Loi sur l'euthanasie rejetée, Lucie Pacherie : Les lois Claeys Leonetti ont institué des dérives euthanasiques, Sondage : Mourir accompagné par ses proches, France : Nouvelles propositions de loi devant le Sénat, Portugal : Le Président renvoie la loi sur l'euthanasie à la Cour constitutionnelle, Portugal : La lutte des juristes contre l'euthanasie, ONU : Inquiétude face à l'euthanasie de personnes handicapées. Cet interdit fondamental, commun à toutes les civilisations, à toutes les cultures, ne peut faire l’objet d’aménagements sans repousser, mécaniquement, plus loin les limites de la transgression. Lisez nos arguments Pour et Contre pour vous faire votre propre opinion. La dépénalisation de l’euthanasie est une « pente » qui mène inévitablement vers un glissement plus large, difficile à contrôler. Nous avons regroupé ici les principaux arguments pour une légalisation de l’euthanasie. Vos nom et email ne seront utilisés que pour l'envoi de la Newsletter de Veillez. Textes contre l'euthanasie. Conclusion Introduction L'euthanasie a toujours été un sujet très discuté de par les valeurs juridiques et morales qu'elle représente. La dépénalisation de l’euthanasie et du suicide assisté engendrerait des pressions indues sur les personnes avec des atteintes chroniques, des handicaps sévères, ou les personnes qui doivent recevoir beaucoup d’aide ou des traitements coûteux: ces personnes en viendraient à avoir le sentiment qu’elles sont un fardeau indu pour les proches ou la société, et qu’elles devraient considérer l’euthanasie ou le suicide assisté. Faire mourir le patient n’est pas une solution humaine pour soulager les situations dramatiques de douleur ou de souffrance terminales : le médecin a toujours le devoir de faire mourir la douleur, et non pas de faire mourir le patient. Portugal : légalisation de l'euthanasie en pleine pandémie . Le patient est avant tout maître de son corps et de son esprit. Des personnes qui ne le demandaient pas sont mises à mort. Je pense que l'on ne peut pas répondre à une question philosophique de façon technique, sous le couvert de la loi. Soyez alerté(e) en temps réel avec l'application franceinfo : Une telle loi permettrait de tranquilliser énormément de gens. Quels arguments pour et contre ? Un médecin et une militante répondent aux questions de francetv info. 4. France Télévisions utilise votre adresse email afin de vous adresser des newsletters. C'est à dire pour une lesgislation qui autorise l'euthanasie sous certaines conditions bien particulières qui empêchent les dérives. On pense souvent que l’euthanasie est une question médicale alors que c’est une question d’éthique et une affaire citoyenne avant tout.En France, il y a beaucoup d’euthanasies indirectes. Nous prenons exemple sur le modèle belge, qui semble bien fonctionner. Arguments « En faveur de l’euthanasie » Les divers arguments en faveur de l’euthanasie sont tous d’abord, le respect de la vie. Des dérives sont inévitables, a fortiori dans nos sociétés où le quatrième âge s'étend de plus en plus. La proposition d’euthanasie marque un refus de confiance à l’égard des progrès de la science médicale. Il faut commencer par réécrire la loi de 2005, qui reste trop floue, tout en conservant ses principes fondateurs. Bien que le suicide soit parfois revendiqué comme une liberté, il demeure avant tout un drame personnel fondamentalement contraire à la nature humaine et un échec de la société. Les soins palliatifs ne sont-ils pas la solution à ce problème ? Vous militez pour la légalisation de l'euthanasie en France. Est-ce suffisant ? Euthanasie et Religion 8. Il demeure empreint de sagesse et de compassion et mérite d’être défendu avec fermeté. L’euthanasie deviendra une « issue thérapeutique » vers laquelle des personnes se tourneront pour soulager leurs souffrances, alors qu’il y a beaucoup d’autres options. D'autres arguments contre l'euthanasie. Les Français, si l’on en croit les sondages, seraient favorables à un « droit à la mort » sous la forme d’une légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Selon l'Insee, 1,8% des décès recensés répondraient à une demande explicite d'euthanasie. Le droit doit répondre à l'intérêt général avant tout. L'euthanasie au Québec: attention à ce que vous souhaitez! Pourquoi, selon vous, la loi Leonetti de 2005, qui prévoit l'interdiction de l'acharnement thérapeutique, n'est-elle pas suffisante ? 8. L'homme doit être le seul décideur des droits associé à son corps, seul maître de sa vie c'est la définition de la liberté individuelle. Même si les soins palliatifs peuvent souvent adoucir la souffrance des malades, ils ne l’atténue pas complètement et ne donne pas aux malades la possibilité de reprendre un semblant d’une vie normal. Si un malade incurable indique qu'il souhaite mourir, à un moment, ça ne se fera pas dans les cinq minutes. Je crois sincèrement que chacun d'entre nous à le droit de savoir ce qu'il souhaite … (ARIANE NICOLAS / FRANCETV INFO). Le dispositif doit enfin être réversible jusqu'au dernier instant et une commission de contrôle doit pouvoir être saisie en cas de doute. 9- L'euthanasie n'est pas nécessaire pour éviter l'acharnement thérapeutique. Elle précise plutôt que l’euthanasie soit possible seulement pour des cas où on a une maladie physique ou … Souvent la demande origine non pas des malades, mais plutôt des familles qui sont épuisées, alors que le malade, lui, n’a pas demandé qu’on hâte sa mort : le plus souvent, lorsque la famille est mieux épaulée, la demande disparaît. Ensuite, je pense qu'il y a des changements plus urgents à apporter pour les patients en fin de vie : l'égalité face aux soins, la lutte contre les déremboursements, la maîtrise des effets secondaires de la morphine (comme la constipation) et plus généralement l'extension de l'esprit palliatif au secteur curatif, car c'est au fond le seul domaine où l'on est autant à l'écoute du patient ! 9. Laissez-les vivre. Quand il y a de la souffrance, il vaut mieux chercher de trouver un sens à la vie qui reste, développer des stratégies pour faire face aux questionnements existentiels et travailler pour les soins optimaux, que de trouver un raccourci vers la mort. 11- Il existe peu d'études et de données sur les conséquences de l'euthanasie sur la société. C'est dur à dire, mais il faut parfois accepter que l'on ne puisse pas tout maîtriser, il faut savoir être humble. On doit garantir la dignité dans la vie … Et puis c'est une question de principe. Par ailleurs, pour que sa demande soit validée, au moins deux médecins doivent être consultés. L'euthanasie est à distinguer de l'aide au suicide (ou suicide assisté). Bernard-Marie Dupont, généticien et fondateur de la société Medethic, est l'auteur d'un essai anti-euthanasie, "D'un prétendu droit de mourir par humanité", en 2011. Je voudrais d’abord donner plusieurs arguments pour l’euthanasie. de ne jamais provoquer la mort délibérément, l'Association pour le droit à mourir dans la dignité. D'abord, la demande doit être réitérée. eaucoup de pesonnes hésiteaient à se faie taite à l’hôpital. L'euthanasie, ce n'est pas donner la mort, c'est apporter un dernier soin à quelqu'un qui n'a plus d'alternative. Il ne doit pas y avoir de permis de tuer. Effectivement, on trouve toujours des contre-exemples. A l’époque de la Grèce Antique, la question de l’euthanasie ne se posait pas , et n’était pas source de problèmes dans la société , elle était également pratiquée chez les celtes (basée sur un mythe) selon ses ancienne civilisations , « une vie malheureuse ne vaut pas la peine d’être vécue . Elle ne correspond pas aux normes de la société de nos jours. Site de Christophore, Pour recevoir par e-mail les mises à jour du site. Légiférer permettrait de mettre fin à cette hypocrisie. Et toi, quel est ton avis ? Il s’ensuit une érosion de la relation médecin-patient, le médecin n’étant plus seulement celui qui guérit, soulage ou réconforte, mais aussi celui qui donne la mort. Cette règle ne doit pas souffrir d'exception. Le fait d'être médecin n'est pas forcément un gage d'humanité. La Belgique autorise l'euthanasie depuis 2002. Par contre, pour certains opposants, la discussion n'est pas une option. Il y a néanmoins des personnes qui revendiquent sérieusement ou avec insistance l’euthanasie ou le suicide assisté. Une modification de nos lois pour satisfaire la demande de ce petit nombre de personnes mettra en péril la vie d’un beaucoup plus grand nombre, qui n’étaient même pas initialement visées. Le rapport de la mission Sicard sur la fin de vie, qui doit être remis à François Hollande mardi 18 décembre, risque de relancer la polémique. La légalisation repousse les limites … L’euthanasie est une question qui fait appel aux convictions éthiques et religieuses de chacun. Nicole Boucheton est vice-présidente de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD). (NICOLE BOUCHETON). Il n’y a pas de questions taboues sur la mort au sein de la profession médicale. Qui de droit peut décider qu'une personne est moins digne qu'une autre ? Chaque matin à 7h30, recevez l'actu du jour dans votre boîte mail. Le Parlement portugais a adopté jeudi 20 février 2020 cinq propositions de lois favorables à la dépénalisation de l’assistance médicale au suicide pour les patients atteints d’une maladie terminale. Dans une acception plus contemporaine et plus restreinte2, l'euthanasie est décrite comme une pratique (action ou omission) visant à provoquer  particulièrement par un médecin ou sous son contrôle3  le décès d'un individu atteint d'une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales ou physiques intolérables. Les médecins connaissent bien la frontière qui existe entre le soulagement de la douleur et l’euthanasie. Pour ou contre la légalisation de l'euthanasie ? * *Plus exactement : "Le suicide assisté" La Suisse est un des rares pays au monde à accepter le suicide assisté. Les médecins dans les pays où l’euthanasie est légale en ont l’expérience. Mais parfois, les soins palliatifs ne suffisent pas à traiter la douleur physique. Le débat fait rage depuis des années. Le suicide n’est jamais sans retentissement sur les autres personnes et sur toute la société. Pour ou contre l’euthanasie? (ou toute autre prière à Dieu), Pour vous inscrire, cliquez ici ! Arguments pour et contre l’Euthanasie 7. Fin de vie : l’Assemblée nationale va se pencher sur un texte inédit, Fin de vie : 2 000 amendements déposés sur une proposition de loi controversée ouvrant un droit à l'euthanasie, Derrière le débat sur l'euthanasie, des divergences stratégiques dans la majorité LREM, L'Espagne devient le quatrième pays européen à légaliser l'euthanasie, Fin de vie : des seniors poursuivis par la justice. Pour donner une "droit à la mort" au patient on doit donner un "droit de tuer" au médecin. Ni la maladie, ni la déchéance physique ou psychologique, ni la douleur, ni la souffrance, ni la perte d’autonomie ne diminuent la dignité fondamentale de la personne. Mais c'est une loi qui ne résout pas tous les problèmes. Diverses opinions sur l'euthanasie. En présence d’états terminaux il n’y a pas d’obstacles à l’arrêt des traitements jugés futiles ou disproportionnés par le patient ou par le médecin. Lorsque le cas se présente, nous opposons-nous réellement à ces lois ou à ces projets de loi lorsqu’ils sont débattus dans le pays où nous vivons ? Le médecin à tout à sa disposition pour soulager n'importe quelle souffrance physique. Mais il faut être clair : la personne responsable de l'euthanasie devra en répondre devant la justice. On sait d'abord que plusieurs milliers d'euthanasies ont lieu chaque année, en France. Francetv info a questionné séparément Bernard-Marie Dupont, médecin, et Nicole Boucheton, responsable associative, qui militent dans des voies différentes. Cette loi représente une avancée indéniable. Des médecins contre l'euthanasie Après la proposition de loi sénatoriale sur une assistance médicale pour mourir, l'association Plus digne la vie contre-attaque en lançant une pétition. 5. La procédure y est très contrôlée…. La mise à mort devient alors une « option thérapeutique » de la profession médicale au même titre que les autres traitements médicaux ou chirurgicaux, ce qui érode le lien de confiance envers toute la profession médicale. Il existe un interdit absolu dans notre société, motivé par un principe moral : l'interdit de tuer. Elles sont très peu nombreuses. Nombre de priants : 4 308, En terminant nous retenons 9 arguments pour lesquels l’euthanasie et le suicide assisté ne devraient jamais être dépénalisés au Canada. Arguments pour l’euthanasie. Le "laisser-mourir" instauré par la loi Leonetti condamne certains patients en fin de vie à mettre plusieurs semaines pour mourir. Une modification de nos lois pour satisfaire à un petit nombre mettra en péril la vie d'un beaucoup plus grand nombre. L'euthanasie n'est pas une solution humaine. L’interdit de l’euthanasie et du suicide assisté de la tradition hippocratique est plus que millénaire. Les principaux arguments contre l’euthanasie et sa dépénalisation sont, avant tout, son incompatibilité alléguée avec le droit fondamental de l’homme à la vie et avec le concept de dignité de l’homme dont il procède. © 2021 La pratique de la médecine nous enseigne que les patients qui expriment le désir de mourir le font le plus souvent parce qu’ils ont besoin de réconfort, qu’ils sont déprimés, ou que leur douleurs et leurs symptômes ne sont pas bien contrôlés. Les demandes sont généralement liées à la personnalité de l’individu et au besoin qu’il ressent de contrôler sa vie… et sa mort. Le questionnement sur l’acharnement thérapeutique et l’interruption des traitements futiles ou disproportionnés, les refus de traitement par les patients autonomes, sont au cœur de la clinique et sont abordés ouvertement et sereinement par les médecins en pratique et dans le cadre des programmes de formation. Pour 60% des Français, le développement de soins palliatifs de qualité se présente comme « la priorité en terme de fin de vie », bien avant la légalisation de l'euthanasie (38%). On sait qu’il y a environ 500 000 décès/an en France dont 70% à l’hôpital ou en institution (soit 350 000 personnes). Henri de Soos décrypte les arguments de ceux qui veulent légaliser l’euthanasie et/ou le suicide assisté en France (essentiellement l’ADMD : “Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité”) et propose des contre-arguments pour y répondre. Une grande partie des médecins estiment que le progrès de la médecine, notamment dans le domaine des antidouleurs et des tranquillisants rendent l’euthanasie inutile. En Belgique, ces garanties semblent tout à fait suffisantes. Des personnes même jeunes et atteintes de maladies chroniques invoqueront les chartes pour qu’on ne discrimine pas envers elles dans leur demande de suicide assisté, et qu’on les aide donc à mettre fin à leurs jours. L'euthanasie est en réalité un faux problème : c'est la souffrance des patients qu'il faut combattre. Légaliser l'euthanasie, c'est la banaliser sans éviter les dérives. Si l'on brise légalement cet interdit, on déstabilise l'essence même de notre droit positif. Premièrement, la loi qui a été suggérée ne légalise pas l’euthanasie dans toutes les circonstances. La très grande majorité des personnes dans une situation similaire à la leur ne demandent pas qu’on intervienne pour abréger leurs jours. La dépénalisation de l’euthanasie et du suicide assisté repose entièrement sur une participation de la profession médicale ; ultimement c’est le médecin qui est appelé à porter un jugement sur l’utilité de préserver la vie ou d’y mettre fin : il se voit imposé un rôle d’arbitre. La réponse médicale face aux tentatives de suicide a toujours été de venir en aide à la personne : elle doit le demeurer. Accepter que donner la mort peut être une solution pour un problème ouvre la porte à donner la mort pour cent autres. Si le monde médical est en majorité opposé à l'autorisation de l'euthanasie, des voix s'élèvent contre ce qu'elles estiment être une privation de liberté. Doctissimo revient sur les arguments des partisans et des opposants à une "assistance médicalisée pour mourir". Aux Pays-Bas, l'euthanasie est autorisée pour les personnes démentes, au nom de la dignité humaine. Dans les cas extrêmes, la sédation profonde qui fait dormir le malade peut même être une solution ultime pour le soustraire aux souffrances jusqu’à ce qu’il meure de causes naturelles. 3. Nicole Boucheton, vice-présidente de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, pro-euthanasie. C'est donc une loi humaniste qui s'applique potentiellement à tous et qui répond aux principes de la République : liberté, égalité, fraternité. Pour les partisans de la légalisation, l'euthanasie et le suicide assisté 1 permettraient aux personnes en proie à d'intenses souffrances de pouvoir y mettre fin et d'exercer ainsi leur ultime liberté. Le débat sur l’aide au suicide et plus largement sur l’euthanasie dure depuis des années. Nous pensons, à l'ADMD, que le patient doit avoir le droit de décider des conditions de sa mort. Il n’y a pas de limites imposées au médecin lorsqu’il met en œuvre les moyens pour soulager la douleur. Pour donner un « droit à la mort » au patient on doit donner un « droit de tuer » au médecin. Ces personnes s’appuient sur des arguments en faveur de l’euthanasie. Que faire des "cas limites", comme Chantal Sébire, atteinte d'une tumeur incurable au visage, ou Vincent Humbert, jeune homme tétraplégique, qui demandaient tous deux le droit de mourir ?