Ce devait être le cas du ‘nôtre’. Ce soir là, on regardait ‘La Piste aux Etoiles’, un spectacle de cirque présenté par Roger Lanzac et dans lequel le clown Zavatta trouva la célébrité. C’était une révolution dans notre vie. Publié dans Coup de Gueule, Le Racing, Lens | 3 Commentaires », Posté par Le Lensois Normand le 9 août 2013. Il est né à Lens en 1746, fils d’Eugène Grison et de Jeanne Caboche. Nous le connaissions par cœur : quatre fois par jour, cinq jours par semaine, nous l’empruntions pour aller à l’école dès huit heures, été comme hiver, la ‘carnasse’ (le cartable) sur le dos vouté. Le football est et doit parait-il rester un sport populaire. A cette époque, les clubs de football n’étaient pas structurés pour s’occuper des jeunes et le ‘cathé’ avait la charge de les remplacer. Sa décision est justifiée : ″considérant la forte mobilisation des Ultras à risques de Lens pour la prochaine rencontre opposant Metz à Lens et pour laquelle ils recevront le soutien de supporters d’Anderlecht, Rennes et Guingamp″. Grandes parties de ‘Gendarmes et voleurs’ avec les autres enfants du coron ou de billes avec mon copain Pascal qui habitait la maison à côté de la nôtre. Comment Rouget de Lisle a-t-il eu vent de l’œuvre de Jean-Baptiste Grison ? On a vraiment l’impression d’un copier-coller. Grison et Rouget de Lisle auraient-ils pu imaginer et créer le même morceau ? Ma mère devait certainement parfois se détendre un peu de ses journées chargées dans cet éden fleuri où mes jeunes sœurs posaient avec leurs ‘robes du dimanche’. La volière n’était en fait qu’un simple abri rudimentaire fait de bric et de broc (tôles, grillages, films de plastique, tasseaux de bois…) monté derrière entre la maison et le jardin. La ville de Metz, la Lorraine, La France et même le monde entier sauront reconnaître votre volonté d’éviter un nouveau drame humanitaire mais aussi votre capacité de discernement. En cette période d’avant les hypermarchés et d’avant les caddies, certaines marchandises ne pouvaient être trouvées qu’au marché. Ce devait être le cas du. Car la lessive, dans les corons, c’était le lundi. Petit, c’est assis sur le porte-bagages de la mobylette de mon père que je me faisais photographier avec en toile de fond, le fameux ‘mur de l’ingénieur’. Aucun régiment n’organisera de déplacement de troupes. La «vraie» Marseillaise fut écrite par Rouget de Lisle à Strasbourg dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 à la suite de la déclaration de guerre entre la France et l’Autriche. Dans le fond du jardin, derrière les arbres fruitiers et l’énorme pied de rhubarbe se trouvait un mur, LE mur ! Ils étaient plusieurs à chauffer dans le four de la cuisinière avant qu’elle ne les saisisse un à un à l’aide d’un torchon. Celui qui nous séparait de la maison de l’ingénieur. Avec mes sœurs, nous prenions la direction de la route de La Bassée que l’on traversait pour se rendre le long du Chemin Manot qui menait à Vendin. Pour nous, nous habitions ‘à la fosse 14′ (et même  » àl’fosse quatorsse  ») tant on associait le numéro de notre chevalet à notre coron. ‘Le poste’ trouva aussitôt sa place dans la salle à manger, près de la commode. Il arrivait souvent que la baisse d’intensité entraîne l’extinction de la télévision. La plaque de tôle bitumée qui servait de paroi à la volière faisait un superbe tableau noir sur lequel on écrivait avec de la craie trouvée dans le jardin. Afin d’inciter les mineurs à y consacrer un maximum de temps, des concours récompensaient les plus beaux jardins. Notre mère nous réveillait et lorsque nous descendions de nos chambres, elle nous attendait dans la grande cuisine. Puis, ma mère et mes sœurs entamaient le nettoyage extérieur : le trottoir donnant sur la rue, ses caniveaux et les cours étaient inondés à grands coups de seaux d’eau. Munis d’un seul robinet d’eau froide, il fallait en faire chauffer pour les bains et la lessive. Dès 14h00, il m’installait sur le porte-bagages de sa vielle mobylette et nous prenions la direction la cité des Fleurs où il confiait son engin le temps du match à une pensionnée pour quelques piécettes. Les abords du stade seront interdits à toute personne se prévalant d’être lensois, le nombre de supporters Sang et Or sera limité à 400 dans le stade au lieu de 1100 lorsque les grenats reçoivent d’autres équipes. A l’intérieur, la cuisine concentrait le plus de soins et d’énergie. Alors nos parents éteignaient tout, débranchaient la télé et l’antenne et tout le monde allait se coucher. On ne rigolait pas avec Monsieur le Curé. Le Tome 1; Le Tome 2; Le Tome 4; Les incontournables. Il devait faire largement plus de quarante degrés lorsque nous nous glissions dans ces baignoires de fer blanc. sites Web & bilbio | Histoire-Géographie-Educati... | jaurailebac | Nous avions l’habitude de marcher : nous n’avions pas de voiture à la maison. Face à la volière, un petit coin du jardin limité par une haie de troènes parfaitement taillés était consacré aux fleurs. En 1940, ils avaient fuit l’ennemi en participant à l’exode avec ma mère et mes frères et sœurs aînés. Immense pour nos yeux de gosses. C’est la thèse qui fut notamment soutenue en 1886 par Arthur Loth, un journaliste-historien catholique, dans ‘, Parmi les rares œuvres qui restent de Grison, on trouve trois pages de musique avec la partition, d’une cantate écrite par Grison sur des fragments des chœurs d’Esther de Racine. On pouvait bien sur jouer dans le jardin mais les règles étaient strictes : interdiction totale de poser le pied en dehors de l’allée centrale sous peine d’entendre un  »Sors de là tout de suite ! Sa vie, c’était : boulot, jardin, dodo ! Elle était bordée de briquettes rouges et de magnifiques plates-bandes d’œillets blancs. Mais les fleurs ne devaient en aucun cas déborder de leur emprise. Le réseau électrique de 110 volts devenait trop faible pour la consommation des familles. Et cela, jusqu’au dernier bain de la journée. Ce parterre de fleurs s’étendait jusqu’au bord de la rue, contournant le ‘trou d’eau’ (sorte de puits récoltant les eaux de pluies et celles que l’on y jetait après les lessives des lundis et les bains des samedis). Regardez comment ils ont laissé les champs de bataille après leur passage dans les villes au cours de leur dernière campagne : Dijon, on l’a dit mais aussi Laval, Le Havre, Tours, Arles, Clermont-Ferrand, Niort, Nancy, Angers, Brest, Auxerre, Troyes, Créteil ne sont plus que ruines et désolation. Sur le marché, après avoir arpenté toutes les allées de la place du Cantin (que jamais je n’arriverai à appeler place Roger Salengro) et de la rue de Lille, on remontait quelques heures plus tard, parfois toujours à pied, parfois en empruntant les vieux cars jaunes bondés des Transports en Commun Lensois qui nous laissaient au café Carpentier, près de la maison de l’ingénieur. A la suite d’une tombola organisée à la centrale électrique de Vendin où travaillait mon père, mes parents emportèrent le premier prix : un poste de télévision !!! André de Marles; APPHIM, pour la sauvegarde du pays minier; Arno et le bois, un artiste du tournage; Cartouche, un poête patoisant; Fils de mineur; Gauhéria, le passé de la Gohelle; Histoires de Chtis; Investir dans le Nord-Pas de Calais; Jean Gabelou, un vrai chti La lessiveuse d’eau bouillante sur le poêle alimentait à l’aide d’un seau la baignoire posée à proximité. On ne disait pas ‘Descendre en ville’ mais ‘Aller à Lens’ comme si Lens, ce n’était pas chez nous. La «vraie» Marseillaise fut écrite par Rouget de Lisle à Strasbourg dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 à la suite de la déclaration de guerre entre la France et l’Autriche. C’est dans cette école que nous avons appris en plus de l’éducation traditionnelle comment vivre en société, comment respecter les règles de la vie de groupe. On ne pouvait ramasser que celles qui tombaient, trop mures souvent. Pendant ce temps, les femmes et les filles participaient à de longues parties de Nain Jaune dans une pièce de plus en plus enfumée au fur à mesure que les Gitanes ou les Gauloises se consumaient. Amputé suite à une blessure faite par un cheval, il portait une prothèse métallique en guise de jambe droite qu’il attachait à son épaule avec une large bretelle, ce qui ne l’empêchait aucunement de posséder un superbe jardin. Il y a certainement encore beaucoup de choses à dire sur la vie dans les corons de notre jeunesse. Grison est décédé en 1815 et n’a jamais revendiqué la paternité de cet hymne lorsqu’elle fut attribuée à Rouget de Lisle. Quelle ne fut pas la colère de mon père. Notre ‘Banania’ était accompagné de belles tartines beurrées et de confiture ‘faite maison’. Parfois, la cour devenait le stade Bollaert et on y assistait à de grands matches de football à …. Un seul objectif pour tous : frapper fort dans le ballon en direction du but adverse. Madame Renard qui nous offrait toujours des bonbons et qui avait pris sous sa protection sa voisine, celle qu’on appelait soit ‘la petite polonaise’, soit Madame Adam, du prénom de son mari décédé : son nom de famille slave étant imprononçable pour nous tous. Car, à cette époque, on ne regardait pas la télé, on l’écoutait ! Mais en attendant l’âge d’être en primaire, on allait à l’école maternelle qui elle se situait ‘au quatorze’, sur la Route de La Bassée, près de la chapelle. Beaucoup affirment aujourd’hui que le véritable compositeur s’appelle, . La couleur du jardin était rythmée par les saisons : noir comme la terre ou blanc de neige l’hiver, vert comme la végétation renaissante au printemps, magnifiquement coloré comme les fleurs de l’été, brun comme les feuilles fanées de l’automne. Certainement des restes de l’utilisation des vieux postes de radio. Une chaleur d’enfer, c’était bien le mot. La vie dans le coron suivait des règles strictes. Beaucoup affirment aujourd’hui que le véritable compositeur s’appelle Jean-Baptiste Lucien Grison. C'est plus qu'un chant, c'est l'hymne de tout un club ! Imaginez les en train d’arpenter les rues de Metz en hurlant leur hymne de guerre ‘Les Corons’. Nos familles étaient très proches, mes parents désignèrent l’un des fils de ‘Monsieur et Madame Ramon’ (nous et nos parents les avons toujours appelés ainsi), Gaston pour être mon parrain. Le jardin a tenu une importance primordiale dans nos années d’enfance. Dans la rue, que des employés et ouvriers des Mines. Peu importait pour nous le manque d’installations et d’éducateurs, ces rencontres suffisaient à ce qu’on se prenne un moment pour Kopa, Fontaine, les rémois ou Wisniewski et Oudjani, les vedettes lensoises de l’époque. On y allait dès l’âge de six ans dans la classe du primaire. Pour les courses de la semaine, il y avait les commerces de la Route de La Bassée ou la coopérative des mines, rue Fénélon. Plus tard, j’y achetais mes premières ‘P4′ : des cigarettes en paquet de quatre faites de tabac de piètre qualité mais qui ne nous coûtaient pas très cher. Tenter d’y regarder ou d’y prendre des fruits était un crime de lèse-majesté et nous attirait directement une belle engueulade de la part de notre père. La rue, c’était, Le jardin a tenu une importance primordiale dans nos années d’enfance. Passionné et doué pour cet art, très croyant, le jeune Grison est enfant de cœur et fait partie de la scola (ensemble vocal de chanteurs a cappella) à la collégiale de Lens. Les seuls véhicules étaient le vélo de ma mère et la vieille mobylette Peugeot de mon père (qui me semblait être plus souvent en panne qu’en état de rouler, ce qui engendrait de grandes colères paternelles accompagnées d’une suite d’exclamations furibondes dans lesquels il ne disait pas que du bien de l’Être Suprême!). Et vous avez gagné la guerre ! Toute la journée, sur le fil à linge qui longeait l’allée du jardin comme dans les autres habitations du coron, on voyait accrochés les draps, les vêtements, les serviettes et toutes les autres lessives de la journée. Un réduit dans lequel mon père stockait sa paille devenait une excellente cachette …. dont l’air du début «Stances sur la Calomnie» correspond à notre Marseillaise. (@ ukl) Translated. Nous passions nos journées dehors, hiver comme été. On avait par contre droit de jouer dans la volière puisque aucune poule n’y vivait. Contrairement à beaucoup d’autres mineurs, mon père n’était pas un ‘coulonneux’. NARODOWIEC, le journal des mineurs polonais, La grande histoire des Transports en Commun Lensois, 1914-1918 : quatre années d’enfer à Lens (6), 1914-1918 : quatre années d’enfer à Lens (5), 1914-1918 : quatre années d’enfer à Lens (4), 1914-1918 : quatre années d’enfer à Lens (3), 1914-1918 : quatre années d’enfer à Lens (2), 1914-1918 : quatre années d’enfer à Lens (1), APPHIM, pour la sauvegarde du pays minier, Vendre, Acheter, Louer : CIMM Immoblier en Artois. Quelques morceaux d’adhésifs sur le pull-over pour le transformer en maillot de champion et le vieux ballon de cuir usé recevait de grands coups de pied pour aller cogner le mur de la maison devenu but de football à grands cris de  »But pour Lens ! Plus tard, les HBNPC continuèrent la même politique. Nous ne devions certainement pas toujours être très propres lorsque nous rentrions à la maison. Nous, on était ‘de la fosse quatorze’. Car vous auriez même pu aller plus loin : faire intervenir la DST, demander l’intervention de l’armée, du GIGN et du RAID et pourquoi pas, reconstruire la ligne Maginot. Alors, on roulait la table du téléviseur jusque dans la cuisine où il prenait la place de la radio dans un coin de la pièce. Découvrez les deux incontournables chants lensois... La Lensoise. L’étude, c’était une heure de présence de plus le soir afin de faire nos devoirs avec l’instituteur. Des parterres découpés en triangles ou en carré, séparés d’une petite allée de cendres et bordés des mêmes briques rouges alternaient les couleurs au fils des saisons. Dans un descriptif des activités sociales des Mines de Lens du début du vingtième siècle, il est écrit que les jardins pouvaient atteindre six cents mètres carrés. On descendait souvent à pied par la Route de La Bassée et la rue du Pôle Nord : quatre ou cinq kilomètres ne nous faisaient pas peur ! Pour mon père, ‘son jardin’, il le cultivait seul. März 2016, als dem 110. Le fond du jardin était l’un de nos terrains de jeu. Deux sacs posés à terre de part et d’autre du terrain délimitaient les buts. Le moindre bruit était ponctué d’une réplique immédiate de mon père :  »Écoutez ! Les archives sont formelles : «Esther» a été écrite cinq ans avant La Marseillaise. Interdiction aussi de cueillir les poires des branches qui pourtant s’inclinaient de ‘notre’ côté. Le deuxième hymne du RC Lens. Pendant que nous nous habillions, elle faisait chauffer le lait sur la cuisinière puis nous le versait sur le chocolat en poudre dans de grands bols. On a appris ça à l’école et c’est ce que raconte l’histoire de France officielle de ce qui allait devenir quelques années plus tard notre hymne national. Puis, il fallait attendre que les lampes chauffent avant de voir l’écran s’éclairer et diffuser des images en noir et blanc venues d’ailleurs. Les rapports que nous avions avec ces animaux se limitaient aux grandes promenades estivales qui occupaient nos après-midis lorsque notre père décidait de nous emmener chercher de ‘l’herbe aux lapins’. Cette pièce que l’on appelait la cuisine, la plus grande de la maison était notre espace de vie. Il fallait donc reprendre la route de l’église du douze où, dans une petite salle située derrière le préau de l’école des garçons, on voulait nous faire croire que tous les malheurs du monde étaient dus à un couple de naturistes qui n’avait pu s’empêcher de croquer dans une pomme offerte par un diable de serpent ! C’était pourtant pour nous un confortable espace de jeux. ’est ce que raconte l’histoire de France officielle de ce qui allait devenir quelques années plus tard notre hymne national. Les corons. Quant à vous monsieur le préfet, ce serait marrant de vous voir muté…. C’est pas avec ça que tu vas nourrir tes gosses ! Le numéro 3 de la rue Lamennais se situe dans la ‘cité 14′ comme on dit aujourd’hui. 18 k 0. On allait à l’église du douze comme on allait à l’école du douze, au dispensaire du douze ou à la coopérative du douze. Parmi les rares œuvres qui restent de Grison, on trouve trois pages de musique avec la partition d’une cantate écrite par Grison sur des fragments des chœurs d’Esther de Racine dont l’air du début «Stances sur la Calomnie» correspond à notre Marseillaise. Selon des historiens du 19ème siècle, la Marseillaise de Rouget de l’Isle serait ni plus ni moins un plagiat. „ Les Corons“ hießen die Berg­ar­bei­ter­sied­lungen im Norden Frank­reichs, und Bachelet besang hier seinen Vater, einen Berg­mann, und die Lebens­ge­fahr unter Tage. Il faisait face à la buanderie. Groseilliers, framboisiers. Ceci nous obligeait à assister aux messes parfois à contrecœur pendant nos colonies ou nos séjours familiaux en Normandie. Sa décision est justifiée : ″, Avoir passé sa jeunesse dans une maison des corons des Mines de Lens, ça vous marque à jamais. A vous seul, vous avez mis toute une armée en déroute. Mais comme l’a si bien chanté Pierre Bachelet :  »C’était mon enfance et elle était heureuse, dans la buée des lessiveuses ». Catholiques pratiquants, André, le père avait participé à la construction de la chapelle Sainte Thérèse, près de l’école maternelle. La volière ne contenait que des … lapins. Il entre à 17 ans à la Cathédrale de Saint Omer dont il devient le maître de musique de 1775 à 1787. Bien souvent, le froid et le givre laissaient sur les vitres de jolies décorations de glace : pas besoin de thermomètre pour savoir qu’il ne devait pas faire beaucoup plus que zéro degré les nuits de grand froid. Pour cela, un vieux poêle à charbon qui devenait aussi rouge que l’enfer lorsque la grande lessiveuse en tôle galvanisée lui demandait de faire bouillir son contenu. Une obligation si elles voulaient aller ensuite au cinéma ! Les voisins, c’étaient ‘nos’ voisins, des gens sur qui on pouvait compter en cas de coup dur. Depuis, cette version a sérieusement été mise en doute. Pourtant, on est toujours bien reçu d’habitude à Metz (photo L’Est Républicain). C’était notre pièce de vie, donc la plus utilisée et celle qui se salissait le plus des poussières de charbon qui régnaient dans l’atmosphère. Ultime outrage : des fleurs là où devaient se trouver des légumes ! Certainement pour être bien propre le lendemain pour enfiler nos ‘habits du dimanche’. que tous connaissions. Jean-Baptiste Lucien Grison : un compositeur méconnu qui n’a laissé que peu de traces et dont quasiment toute l’œuvre a disparu. Les corons n’étaient certainement pas adaptés aux ‘nouvelles technologies’. Mais avant d’avoir l’âge de sortir seuls, nos dimanches étaient occupés par des réunions familiales. C’est la thèse qui fut notamment soutenue en 1886 par Arthur Loth, un journaliste-historien catholique, dans ‘La Marseillaise, enquête sur son véritable auteur’. Aucun pigeon n’occupait non plus le pigeonnier. On vous raconte ! Elle était à l’arrière de la maison et donnait sur la cour. Plus tard, elle utilisait un savon de marque Sunlight que tout le monde appelait ‘sin liche’. Nos vêtements étaient jetés directement dans un grand panier d’osier de la buanderie et attendaient le lundi suivant pour être lavés. Malgré cela, on peut pratiquement affirmer aujourd’hui que notre hymne national est une …. Dès que l’on constatait une baisse de l’éclairage, on allait vite actionner le survolteur afin que notre téléviseur ne nous lâche pas ! Père, mère, frères, sœurs et même notre grand-mère Blandine lorsqu’elle séjournait chez nous. Imaginez cette armée de brutes lensoises envahissant la Lorraine, baïonnette au canon et sabre au clair, ces hommes aux uniformes rouges de sang et jaunes d’or investir la cité de Paul Verlaine renforcés des hordes bretonnes et flamandes. Unblog.fr | On jouait aussi à l’école comme tous les enfants. Votre nom restera dans l’histoire pour avoir été à l’origine de ‘la retraite de Lorraine’. Le jeudi, il n’y avait pas d’école. J’entends déjà quelques artésiens annoncer une reprise des hostilités dès la prochaine saison. Le jardin était coupé en deux par une allée recouverte des cendres de la cuisinière à charbon de la cuisine. La seule photo que je possède encore de cette cuisine nous replonge dans l’ambiance : la grande table, le buffet avec les photos, la petite armoire à pharmacie, les fleurs de la tapisserie, la cuisinière avec sa cheminée et ses pots de fer blanc …. Au sol, un carrelage noir et blanc usé, aux murs la tapisserie à fleurs qu’un oncle venait de temps en temps d’Arras pour en changer. Mon père avait percé une fenêtre dans ce local mal éclairé qui servait à la fois de salle de bains et de laverie. Tout le monde jouait, y compris le curé qui faisait aussi office d’arbitre tant il était craint et respecté. C’est vrai qu’ils font peur ! D’autres pages de la vie ont été tournées depuis mais celle-ci fut la première, celle de l’enfance, celle de l’insouciance, celle que l’on n’oublie jamais. Lorsqu’elle repassait à même la table de cuisine protégée d’une vieille couverture, ma mère utilisait ces vieux fers en fonte que l’on trouve encore aujourd’hui dans les brocantes. Le but de la Compagnie des Mines en annexant un grand jardin à chaque habitation était à la fois d’offrir aux mineurs la possibilité de faire des économies sur l’alimentation et de les occuper afin qu’il n’aillent pas traîner dans les cafés et y discuter politique avec les syndicalistes dont beaucoup étaient à l’époque propriétaires d’un estaminet. Mon père écoutait Radio Luxembourg l’oreille collée contre le haut-parleur et buvait les paroles de Geneviève Tabouis. Seul avantage du samedi, on n’avait pas ‘d’étude’, ce qui nous permettait de rentrer à la maison à 16h30 au lieu de 17h30. siècle, la Marseillaise de Rouget de l’Isle serait ni plus ni moins un plagiat. Lorsqu’il faisait trop mauvais, c’est à l’intérieur sur une petite table dans la cuisine que je passai des heures avec mes bâtons de pâte à modeler à créer un autre monde miniature. Cette vaisselle qui était à la charge des filles le dimanche. Voix Homme. Les seules fois où cela se produisait, c’était lors de l’arrachage des pommes de terre. Signaler un abus Jah­restag von Cour­rières gedacht wurde, … » hurlé par mon père. Vous connaissez ? Ce chant partisan qui partout ailleurs est connu pour ses paroles sanguinaires. Le samedi était donc le jour des bains. Celle qui transformait souvent la pièce en sauna. C’est au début des années 60 que survint un événement inimaginable. C’était notre pièce de vie, donc la plus utilisée et celle qui se salissait le plus des poussières de charbon qui régnaient dans l’atmosphère. Selon Alfred Bucquet (Lens,son passé, ses houillères), vers 1864, un collectionneur mélomane artésien, Charles Vervoitte trouve à Saint Omer la partition d’une cantate écrite par Grison sur des fragments des chœurs d’Esther de Racine. Le bain, c’était donc une fois par semaine le samedi. Le Lensois Normand. L’itinéraire pour aller ‘au douze’ demandait presque une demi-heure pour nos petites jambes. Comment aurait il pu composer un air aussi difficile et aussi savant ? Annuaire | Si l’après midi était consacrée aux bains, le matin voyait les femmes et les filles agiter balais, wassingues (serpillère) et seaux pour astiquer les pièces de la maison et les alentours. Nice, Marseille, Saint Etienne, Paris…. Dès que j’en eu l’âge, mon père m’appris les règles de la manille et surtout de la belote. Exceptionnellement, le mercredi soir, nous avions le droit de rester après le journal télévisé. Fort peu probable. Elle portait alors le titre de «Chant de guerre pour l’armée du Rhin». Heureusement, pour nous, les plus petits, l’hiver, le bain, on le prenait dans la cuisine où mes parents installaient la ‘petite baignoire’. ». En effet, peut être a-t-il là évité une troisième guerre mondiale ! La rue, c’était ‘nôtre’ rue, notre terrain de jeu. Les premiers épisodes de Zorro, les émissions pour les jeunes de Jean Nohain, les premières diffusions de matches de football du Stade de Reims, on allait les suivre chez les voisins un peu plus riches que nous et qui avaient investi dans un poste de ‘télédiffusion’. Single de: Pierre Bachelet Extrait de l'album: Les corons Sortie: 1982 Genre: Chanson Française Auteur-compositeur: Pierre Bachelet. Dès trois ans, le premier lundi de septembre, nos parents nous lâchaient dans ce qui était pour nous un nouveau monde. L’édition originale ne porte pas de nom d’auteur alors que Rouget signait toutes ses œuvres. Il ne fallait surtout pas oublier de faire poinçonner sa carte de présence à l’entrée. Un peu plus loin, dans la première maison de la grande barre de corons de la Route de La Bassée, quasiment au pied du chevalet de la fosse 14 habitaient la famille Ramon. Tant de souvenirs reviennent au fur et à mesure de l’écriture. Les journées étaient toutes différentes et dépendaient d’un emploi du temps devenu rituel au fil des ans. Si vous êtes est encore en place lors de la prochaine saison et si l’équipe de Metz monte en première division, vous allez en avoir du boulot, monsieur le Préfet de Moselle. En effet, peut être a-t-il là évité une troisième guerre mondiale ! Les soirées se déroulèrent autrement dès que l’employé de la maison Dumortier installa et brancha cet appareil ultra-moderne. La partition de cette œuvre n’aurait elle pas été écrite par ……. Un jour que ma mère s’était procuré plus de bulbes de dahlias qu’il n’en fallait, elle voulu les planter de l’autre côté de la petite allée qui séparait les fleurs du potager. Les enfants se plaçaient à l’avant pour la messe, les filles à droite de l’autel, les garçons à gauche. Groseilliers, framboisiers, cassissier … non seulement nous apportaient de quoi nous régaler l’été mais étaient aussi un superbe lieu de cachette lors de nos parties de ‘gendarmes et voleurs’. Ça ressemblait à un jour de fête dans le coron avec ces nombreux drapeaux et oriflammes accrochés au pied du chevalet. La volière nous servait donc aussi de refuge pour nos parties de cache-cache. Après de nombreuses incertitudes, la décision est enfin tombée hier jeudi dans la soirée : le préfet de Moselle a pris des mesures exemplaires contre les supporters du RC Lens. Nos chambres se trouvaient à l’étage, sans chauffage bien sur ! Le 3 de la rue Lamennais, c’est là où je suis né, c’est là où j’ai vécu les vingt premières années de ma vie, c’est là où mon père est décédé. Était-ce par crainte ou par respect de sa part envers celui qui est censé régner sur le coron ? Les Corons, c’est l’histoire d’une chanson, désormais mythique ici à Lens, clamée par 30 000 supporters Sang et Or au stade Bollaert-Delelis : émotions et frissons garantis ! Si l’après midi était consacrée aux bains, le matin voyait les femmes et les filles agiter balais, wassingues (serpillère) et seaux pour astiquer les pièces de la maison et les alentours. de la partition est identique à l’œuvre de Rouget de l’Isle : Esther. Des matches qui se jouaient parfois à vingt contre vingt ! ». Elles obligeait les mineurs à entretenir le pourtour de leur maison et de nettoyer régulièrement trottoirs et caniveaux. Les balais-brosse s’activaient dans tout le coron dans une harmonie quasi-parfaite. Par rapport aux autres enfants, nous avions un petit avantage : notre grande sœur Fernande y travaillait comme assistante aux institutrices. Puis départ vers ‘l’église du douze’ que jamais nous avons appelé église Saint Edouard. Les souvenirs de ces nombreuses heures passées à regarder et à aimer les ‘Sang et Or’ reste inoubliables.. Jusqu’au jour de notre communion, le dimanche matin était occupé par la messe. Comme on sait que l’ami Rouget a largement ‘puiser’ les paroles dans des textes écrits … par d’autres, pourquoi n’en aurait il pas fait de même pour la musique ? Je l’entends encore hurler :  » Mais ça, ça ne se mange pas. Le jardin, c’était ‘nôtre’ jardin mais c’était surtout celui de mon père. Le moment était mal choisi : il ne pouvait après la Révolution de 1789 avoué avoir exalté la royauté et la religion sans risquer d’avoir la tête tranchée. Rien à voir dans cet article avec le chant interprété par les supporters du Racing Club de Lens au stade Bollaert-Delelis en alternance avec ‘Les Corons’ de Pierre Bachelet. Rarement il faisait appel à nous pour l’aider. Elle portait alors le titre de «Chant de guerre pour l’armée du Rhin». Après le souper, nous devions tous regarder le ‘journal télévisé’ dans un silence absolu. Dans un descriptif des activités sociales des Mines de Lens du début du vingtième siècle, il est écrit que les jardins pouvaient atteindre six cents mètres carrés. Mais parfois, ce n’était pas suffisant. A l’intérieur, la cuisine concentrait le plus de soins et d’énergie. ». Et cette terre, bêchée, retournée, ensemencée, binée, désherbée, récoltée par un seul homme : mon père. De peur d’importantes représailles, les médias et les autorités du football sont obligés de leur attribuer le titre de meilleur public de France toutes divisions confondues ! Pas de règles précises, pas de ‘hors jeu’. Rouget est reconnu pour n’être qu’un médiocre violoniste. | Bry autrefois | constipation | Saint-uniacais morts pour l... Alors, Monsieur le Préfet de Moselle a pris les décisions qui le feront entrer dans la légende. Avoir passé sa jeunesse dans une maison des corons des Mines de Lens, ça vous marque à jamais. Les Corons Alors, Monsieur le Préfet, vous avez pris la bonne décision. Il y avait aussi celles que l’on craignait un peu : ‘La Jéhovah’ qui a toujours été pour nos yeux d’enfants un peu mystérieuse et ‘la matelassière’ dont le surnom indiquait qu’elle retapait à l’occasion des matelas mais que nous considérions un peu comme une sorcière. Tôt le matin, mon père allumait le ‘feu’ de la buanderie, posait dessus la grande lessiveuse pour faire bouillir l’eau dans laquelle trempait tout le linge de la semaine et où ma mère jetait des morceaux de savon noir. La cuisinière à charbon : élément incontournable d’une maison des mines. Ce n’est pas avec le genre de décision comme la votre qu’on évitera les débordements.

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